À partir des années 1790, l’enseignement de la physique devient essentiel au cours de philosophie développer par les séminaires bas-canadiens. En se transformant progressivement en leçons de physique expérimentale à partir des années 1810, l’enseignement de cette discipline exige la production d’un appareillage permettant de démontrer les phénomènes naturels. Si le bricolage des instruments était jusqu’alors de mise, les séminaires constatent vers 1835 qu’il ne suffit plus. L’abbé Jean Holmes du Séminaire de Québec se voit confier la lourde tâche de garnir les cabinets de physique naissants d’un arsenal d’instruments modernes. Cette mission européenne de l’abbé Holmes en 1836-1837 modifie radicalement la relation qu’entretiennent les séminaires avec la culture matérielle des sciences. Par le biais de la toute puissante physique, les « musées » de séminaire s’organisent et s’imposent comme support pédagogique incontournable à partir des années 1840. Pas étonnant dès lors que la fondation de l’Université Laval en 1852 vienne avec huit musées, dont des cabinets de physique et de médecine ainsi que des musées de botanique, de zoologie et de minéralogie.