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La répartition des collections du Muséum national d’Histoire naturelle est aujourd’hui fragmentée entre plusieurs bâtiments entourant l’ancien Jardin royal des plantes médicinales. La multiplication des constructions et leur spécialisation est toutefois le fruit d’une histoire architecturale ambitieuse entamée à partir du XIX^e siècle.

Au cours des siècles précédents, les collections étaient en effet réunies au sein d’un édifice unique, le cabinet d’histoire naturelle. Prototype embryonnaire du modèle des muséums d’histoire naturelle, cette bâtisse préexistante à la fondation du premier Jardin des Plantes est définitivement détruite en 1935. L’histoire aurait toutefois pu en être autrement, à en juger par les nombreux projets imaginés par l’architecte officiel du Muséum, Charles Rohault de Fleury (1801-1875) qui lors de son mandat imagine une nouvelle galerie de zoologie conservant, incluant et employant l’ancien cabinet d’histoire naturelle dans une visée fonctionnelle. La construction effective de la nouvelle galerie de zoologie, inaugurée en 1889 et devenue aujourd’hui grande galerie de l’évolution, revient à son successeur Jules André (1819-1890) or celle-ci marque une rupture définitive avec l’héritage de l’institution.

À partir d’une étude des projets pour une nouvelle galerie de zoologie dessinés par Charles Rohault de Fleury et conservés au Centre canadien d’architecture de Montréal, cette conférence propose de revenir sur la présentation des collections d’histoire naturelle du Jardin des plantes au sein de l’édifice primaire de l’institution et comment son histoire s’est achevée entre désintérêt et oubli.